Berpiztu : cinq expos à découvrir

« Hebenkoa ? », « D'ici ? »

Un piano devenu « objet de réconfort », autour duquel les agents et les visiteurs se livrent, évoquent des projets, des envies pour ce territoire. Ce piano revisité illustre à lui seul l’esprit Berpiztu qui a soufflé en ces lieux et dans quatre Maisons de la Communautés du Pays Basque, à Nive-Adour, Sud Pays basque, Garazi-Baigorri et à Soule-Xiberoa. « Ce piano, c’est la pièce centrale de notre proposition artistique. Durant trois semaines, nous avons questionné les lieux, les agents, les visiteurs », confie le scénariste à l’heure du vernissage ce 5 octobre à Bayonne.  

Pour leur première collaboration, Nicolas Armendariz, sérigraphe, Edith Mercier, dessinatrice et Juana Etcheberry, designer textile, ont « croisé les motifs, les disciplines, pour mieux décorer l’espace, raconter le lieu et son territoire ».

En écho à la fonction du siège de l’institution, les artistes ont choisi de renouer avec le dispositif des grands tableaux ou tapisseries représentant les provinces basques. Le trio a aussi raconté sa propre histoire d’enfants du pays - « certains partis pour mieux revenir » - au travers de projets d’expérimentation artistique en résonance avec le territoire. Comme en témoignent dix grands panneaux dessinés, teintés et sérigraphiés à la main dans l’atelier bayonnais Züzülü. « Parmi les thèmes déclinés, celui des gradins me tient à cœur. C’est ce qui a habité notre enfance, et aujourd’hui encore, notre quotidien », indique Edith Mercier.

Station V

Six autres œuvres d’artistes invités flottent en ces lieux à l’image de celles de deux artistes locales, passées par les bancs de l’école supérieure d’art. Elles ont été accrochées par l’équipe du Second Jeudi, une association « catalyseur de rencontres », oeuvrant à la Villa Madeleine à Boucau et depuis un an au sein de la Station V, dans un garage désaffecté de Bayonne. Dans le cadre de Berpiztu, c’est à Lutxi Borda, la Maison de la communauté de Garazi-Baigorri que Ludovic Zeller et Aude Nogues, avec la complicité de l’artiste Grégoire Lavigne, ont décliné leur proposition scénique : « une maquette de la Station V, invitation à la découverte de ce site atypique. A l’intérieur de la maquette, un diaporama intégré présente une rétrospective des installations récemment présentées à la station », précise Ludovic Zeller.

« 20 secondes pour un arbre »

« Au travers de l’exposition « 20 secondes pour un arbre », nous souhaitions, avec Flore Grassiot, architecte-scénographe et l’artiste Juan Aizpitarte, rendre compte des actions en faveur de l’art contemporain d’un opérateur culturel » glisse François Loustau, directeur de l’association La Maison. En Soule, au cœur de la Maison de services de Mauléon, leur œuvre se décline « au travers de capsules vidéos, où 18 intervenants témoignent de l’importance de la création artistique ». Une installation sonore sous un arbre, « lieu fédérateur sur ce site culturel », complète le dispositif avec des paroles autour de l’art, une douce ambiance musicale qui se mêle au chant des oiseaux. Sans oublier la collaboration menée avec Radio Kultura.

NEKaTOENEa   

Au cœur de la Maison de la Communauté de Nive-Adour à Lahonce s’offrent un cabinet de curiosités et quatre modules racontant la résidence d'artistes NEKaTOENEa, haut lieu du CPIE Littoral basque, lové en plein cœur du site naturel protégé du domaine d’Abbadia à Hendaye. Ce projet artistique porté par Elke Roloff du CPIE Littoral basque avec la complicité de Sylvain Duval, designer ébéniste, a été mené avec les habitants. « Il explore notamment les questions environnementales et montre ce qui est dans l’ombre », a précisé Elke Roloff, le soir du vernissage.

Uztaro    

Pette Etxebarria est venu parler d’Uztaro, du nom de cet atelier d’arts plastiques et audiovisuels de Menditte, et de leur installation scénique proposée au sein de la Maison de la Communauté Sud Pays Basque.

Pour cette installation, les membres de l’atelier ont sélectionné des projets qui témoignent de la diversité des actions menées en vidéo, volume ou en peinture. « C’est aussi une ode à la transmission culturelle » Une vidéo et un catalogue édités pour l’occasion retracent le travail mené par Pette et Gonzalo Etxebarria avec la complicité de Pantxoa Sallato, menuisier.