Inauguration des Maisons de santé de Tardets et de Mauléon
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Publié le 03-12-2020
Selon une enquête du Comité international de la Croix-Rouge, réalisée début octobre dans 7 pays, 51 % des sondés indiquent que la pandémie a des effets négatifs sur leur santé mentale. La psychiatre Elorri Amestoy responsable de la cellule d’écoute Covidpsy au Centre hospitalier de Bayonne et du Pays Basque précise : « La population a fait preuve d'une grande résilience par rapport à la situation. Mais nous sommes humains, nos réserves s'épuisent. Nombreux sont ceux qui ont mobilisé toutes leurs ressources lors de la première vague et là c’est la vague de trop. Le confinement de trop ».
Cette baisse de moral s’explique selon la docteure par une rupture brutale avec le mode de vie habituel, les routines nécessaires, l’arrêt d’activités physiques ou culturelles, tant d'activités qui font qu'on peut relâcher, décompresser. L'isolement a également sa part de responsabilité dans les difficultés psychiques éprouvées, comme l’inquiétude vis-à-vis de la situation financière, la peur de contracter le virus, et les réactions des proches face aux mesures sanitaires. Dès lors, il n’y a pas de profil psychologique type pour ressentir un malaise voire un mal-être psychologique.
Des pistes pour faire face
« La chose à faire est de prévenir l’angoisse afin d’éviter qu’elle arrive, qu’elle s’installe. L’angoisse s’installe sur du vide », pose Elorri Amestoy. Organiser sa journée, se donner un rythme, se réveiller à heures fixes, installer un rituel de bien manger aux heures de repas, profiter du fait d’être à la maison pour des activités manuelles, des activités qu’on repousse habituellement. « L’activité physique est également très importante, en trouvant un type d’activité qui nous plaise ».
Dans le même ordre d’idées, des chercheurs du King’s College de Londres, ont identifié un certain nombre de facteurs protecteurs. Le premier est l’amusement et la lutte contre l’ennui : tout ce qui nous distrait contribue à la résilience. Le deuxième a trait à l’information, c’est le bon équilibre entre le refus de savoir – qui dans une maladie infectieuse comme le Covid peut être dangereux – et une consommation permanente d’informations, trop anxiogène. Le troisième est l’altruisme : en prenant soin des autres, on prend aussi soin de soi.
Et quand l’angoisse est là ?
« Quand l’angoisse est là, le premier réflexe est de ne pas rester seul, d’appeler des proches, le médecin traitant. Des techniques de respiration sont très efficaces », complète la médecin.
Un numéro spécial, le 05 59 44 41 30 est disponible du lundi au vendredi, de 9 heures à 17 heures, sous forme de répondeur. Le relevé est quotidien et un psychologue rappelle sous 48 heures.
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