Le Projet Alimentaire Pays Basque, manger local et de qualité Ipar Euskal Herriko hazkurri proiektua, tokian tokiko eta kalitatezko elikadura

Samedi en conseil communautaire, les élus du Pays Basque ont donné leur feu vert au Projet Alimentaire Pays Basque. Objectif : offrir une alimentation saine à tous les habitants et engager le territoire dans un modèle agricole plus durable et plus responsable.

Publié le 24-02-2020

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Le Projet Alimentaire Pays Basque, voté samedi à l’unanimité, est porté par la Communauté Pays Basque et a été élaboré dans un cadre multi-partenarial* sur la base d’un diagnostic précis de la situation locale en matière d’agriculture et d’alimentation.

Ce diagnostic, que dit-il ? 

Au Pays Basque, les dépenses alimentaires se concentrent à hauteur de 62% dans les grandes et moyennes surfaces. Ce chiffre est légèrement en deçà de la moyenne nationale : 73%. Comme dans l’ensemble de l’Hexagone, les ménages basques ont profondément modifié leur panier alimentaire. Ils y consacrent actuellement environ 20% de leur budget contre 40% en 1960.

Focus sur la disponibilité alimentaire du territoire (c’est à dire la capacité du Pays Basque à répondre aux besoins de ses 300 000 habitants). 

Actuellement, la part du local dans la totalité des produits agricoles consommés (bruts, élaborés, transformés ou cuisinés) par les habitants du territoire, reste très marginale. Le Pays Basque a une très faible capacité d’approvisionnement pour les fruits, les légumes ou encore les céréales. La production de fruits et légumes est par exemple 16 fois inférieure à la consommation potentielle. Ceci étant, en envisageant un approvisionnement de proximité hors du Pays Basque (Départements Pyrénées Atlantiques, Landes ou encore Pays Basque sud), il serait possible d’améliorer cette capacité d’approvisionnement. 

Par ailleurs, il faudrait 2 866 hectares de surface pour alimenter la restauration scolaire du Pays Basque, soit 2,4 % de la surface agricole utile. Fournir l’ensemble des cantines en produits locaux est donc possible. La problématique est néanmoins celle de l’intérêt économique qu’auraient les producteurs à fournir les cantines ainsi que l’organisation que cela induirait : logistique, transformation. 

Partant de ce diagnostic, le Plan d’actions est ainsi organisé en 5 objectifs :

  • Améliorer la connaissance des mutations des comportements alimentaires et des pratiques d’achat : création d’un observatoire de l’alimentation durable, …
  • Développer les productions localement déficitaires : protéger le foncier alimentaire, …
  • Organiser le lien de la fourche à la fourchette, des producteurs aux consommateurs : création d’un guide des producteurs et des produits locaux, accompagnement des filières répondant à la demande locale, étude d’une plateforme logistique et d’achat 
  • Regrouper la commande publique : accompagner les acteurs de la restauration collective, agir par la commande publique, réduire le gaspillage alimentaire
  • Intégrer l’alimentation dans un projet global de santé et d’environnement : accompagner et mettre en réseau les structures d’aide alimentaire, créer des liens avec le futur Contrat Local de Santé Pays Basque

*DRAAF, ADEME, ARS, Nouvelle-Aquitaine, Département des Pyrénées Atlantiques 

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