Mascarade, au plus fort de l’identité souletine

Les mascarades scandent l’hiver souletin de leurs joutes oratoires. Les jeunes d’Alos-Tardets ont rendez-vous ce dimanche à Alçay, puis dans d'autres villes et villages de Soule jusqu’en avril prochain… Une belle manière d’exprimer l’identité souletine.

Publié le 18-02-2022

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Au plus fort de l’hiver, la Soule retourne le monde par ses mascarades, sortes de carnavals codifiés. Organisés chaque année par un village différent, les villageois devenus comédiens et danseurs, se déplacent chaque dimanche dans une commune voisine. 

Cette année, l’honneur revient aux jeunes d’Alos-Tardets de se produire de ville en village. Ils relèvent le défi de faire vivre la tradition des barricades, de maison en maison,- ou de quartier en quartier c’est selon -, là où les danseurs se devront de briller, accompagnés au son de la xirüla (flûte souletine). L’après-midi, après quelques agapes méritées et chantantes, place à un spectacle haut en couleurs, où seront brocardés au travers des « predikuak », discours quelque peu railleurs, les personnalités du village et des évènements ayant émaillé l’actualité locale. 

La mascarade souletine permet de souder le village qui la présente, et, au-delà de la raillerie, d’exprimer l’identité souletine et de témoigner de la vivacité de l’euskara. Durant quatre mois, la Soule vit donc au rythme de ces joutes oratoires, avec une dernière représentation donnée le 17 avril prochain à Camou-Cihigue. En tout, une douzaine de représentations ont été programmées.

La saison des carnavals et autres Libertimendua

En février-mars, en d’autres coins du Pays basque, d’autres célébrations s’annoncent. Le week-end du 26 février, Bayonne rallumera ses feux pour son traditionnel carnaval où sera brûlé en place publique San Pançard. D’autres communes du Pays Basque procèderont à ce rituel. A la même époque, Ustaritz célèbre le réveil de l’ours, via son célèbre festival Hartzaro, à l’affiche jusqu’au 1er mars prochain… De leur côté, les villages bas-navarrais fêtront Libertimendua, mêlant théâtre, danse et bertsu jusqu’au 13 mars. Rendez-vous le 27 février au sein de la capitale navarraise Iruñea, le 5 mars à Saint-Étienne-de-Baïgorry, puis le 12 mars à Hasparren. Enfin, c'est en Oztibarre, le 13 mars, qu'aura lieu le dernier libertimendu de la saison 2022. D’autres belles histoires à conter. 

Pratique

Les mascarades, débutées le 16 janvier à Tardets, se poursuivent jusqu’en avril. Les prochaines dates de représentations sont les suivantes :

  • Alçay le 20 février
  • Sainte-Engrâce le 26 février
  • Musculdy le 6 mars
  • Idaux-Mendy le 12 mars
  • Ainharp le 19 mars
  • Alos le 26 mars
  • Mauléon le 3 avril 
  • Trois-Villes le 10 avril
  • Camou-Cihigue le 17 avril

Plus d’infos sur la symbolique des mascarades sur le site de l’Institut Culturel Basque.

Maskarada, une expo dédiée

« Maskarada », tel est le nom de l’exposition d’Héliane Héguiaphal, proposée à la médiathèque Amikuze en accès libre jusqu’au 16 mars. Au travers de 30 photographies, cette exposition propose un regard décalé sur des mascarades ayant eu lieu entre 2010 et 2019.

Exposition visible à la médiathèque Amikuze en accès libre jusqu’au 16 mars, 3 elizako karrika, 64120 Saint Palais.

Plus d’infos : www.mediateka-pays basque.fr

Photo © Archives Carole Pro 

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