Un refuge au grand coeur

Près de 160 chiens et chats sont en attente d’adoption au sein du refuge animalier bayonnais. Salariés et bénévoles y témoignent au quotidien de leur bienveillance envers ces animaux.

Publié le 25-01-2021

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Dali, Ezza, Fandy, Noté, Sushi, Simba…, attendent leurs futurs maîtres. Ils font partie des 96 chiens et 70 chats actuellement proposés à l’adoption au sein du refuge animalier de Bayonne, le plus important des Pyrénées-Atlantiques. Certains animaux attendent depuis plusieurs années le futur coup de cœur d’un adoptant, d’autres viennent d’arriver, à l’image du chaton Sati récupéré sur la voie publique, très mal en point, et que l’équipe a souhaité sauver. Ici, la bienveillance est un maître mot. « Ce chaton souffre de fractures du bassin, sa patte avant est cassée. Nous l’avons amené chez le vétérinaire et lancé une cagnotte en ligne afin d’aider à payer ces frais. Nous veillons à ne pas laisser les animaux souffrir et ne pratiquons pas l’euthanasie », précise Joelle Turcat, présidente de la fourrière intercommunale Txakurrak (1). « Selon les conclusions du contrôle vétérinaire post opératoire, nous rechercherons parmi les bénévoles un placement en famille d’accueil pour deux mois, si l’état de Sati le permet » indique Paul, soigneur animalier, référent des félins. Plus tard, une fois remis, Sati pourrait ainsi rejoindre les autres animaux proposés à l’adoption. 

450 chiens et chats adoptés en 2019

En 2019, près de 450 chiens et chats ont été adoptés. En 2020, du fait des confinements, le refuge Animaux Assistance Europe est resté fermé de longues semaines. Les visites ont repris à la sortie du confinement, avec un système de visite sur rendez-vous qui perdure aujourd’hui. Le public peut ainsi venir au refuge découvrir les animaux, abandonnés ou perdus, déposés en ces lieux par des particuliers ou par la fourrière qui récupère chats et chiens errants dans 20 communes. « Une partie de ces animaux ne sont pas identifiés, alors que la loi oblige normalement les propriétaires » déplore Joëlle Turcat. Encore aujourd’hui, peu de gens viennent voir au refuge si leurs animaux s’y trouvent. »  Après huit à dix jours, les animaux non récupérés sont proposés à l’adoption.

Des salariés et bénévoles en or

Au quotidien, 15 salariés s’activent à soigner, nourrir, entourer les animaux. Ils sont suppléés par une quarantaine de bénévoles. Paul, soigneur et référent des félins, est l’illustration même de ce que le dévouement peut être pour une juste cause. En plus de son travail, des soins prodigués au quotidien, Paul photographie les chats afin de « leur donner toutes les chances d’être adoptés ». Ses clichés pleins d’empathie mis en ligne sur le site internet du refuge font mouche auprès du public. Les images de Snickers et d’Oria postées il y a peu ont déjà conquis de futurs adoptants.

Cet engagement en faveur de la cause animale, d’autres habitants du territoire le partagent. Aurélie et Laura sont trentenaires, l’une est bénévole, l’autre salariée. Elles ont en commun un même attachement pour les chiens, qu’elles prennent plaisir à éduquer et à sortir de leur box pour des balades au grand air, aux alentours du refuge.  Cécile préfère les chats. À 88 ans, la dame vient depuis dix ans aider au refuge. Depuis mai dernier, elle vient même quasiment tous les jours pour changer les gamelles, les litières au sein de la chatterie (2), « un lieu très agréable et idéal pour les visites d’adoption ». Elle aime à passer du temps auprès de ses protégés pour « les sociabiliser davantage ». « Je me rends utile et ça me permet également de rencontrer d’autres passionnés », confie la dame. Comme le reste de l’équipe, elle espère que les adoptions pourront se poursuivre, « même en cas de reconfinement ». Et ce, afin d’éviter « d’avoir trop d’animaux en même temps, au printemps ».

« Du fait du réchauffement climatique, les chattes ont facilement deux portées au lieu d’une », précise Paul. Ainsi, dès le mois de mai, de nombreux chatons seront déposés au refuge par des particuliers ou la fourrière municipale.     

L’adoption, comment ça marche ?

« Notre ambition à tous, c’est que ces animaux retrouvent un foyer, et qu’ils puissent y rester », précisent de concert Joëlle Turcat et Matthieu Susperregui. Car l’adoption ne doit pas être un acte spontané, mais réfléchi. « Il s’appréhende dans la durée ». « Quand les personnes sont décidées, nous prenons du temps pour les conseiller. Nous veillons à mieux connaître leur environnement afin de voir si l’animal pourra y évoluer. Nous les renseignons en parallèle sur le caractère de l’animal. » L’idée est de sensibiliser les personnes à leurs futures responsabilités, à long terme. « Il leur faut penser au coût des soins, de la nourriture, etc., aux départs en vacances », précise Joëlle Turcat. Dans ce cadre, le site bayonnais peut être un allié, avec sa pension, ouverte à l’année. 

Dans la grande majorité des cas, les adoptions sont réussies. Comme en témoignent les belles histoires de complicité contées sur la page Facebook du refuge.     

(1) La fourrière Txakurrak permet de financer le refuge, lequel fonctionne en association, avec Animaux Assistance Europe.  
(2) La chatterie a été financée grâce à l’association 30 Millions d’amis et la Communauté Pays Basque.

L’adoption, version pratique

Dans la pratique : consulter le site internet et la page Facebook du refuge SPA de Bayonne où figurent les animaux placés à l’adoption. Les visites peuvent se faire sur site, sur rendez-vous uniquement. Pour adopter un chien de moins de six mois, le coût est de 250 euros. Pour un chat, il est de 150 euros, sachant que l’animal part identifié, stérilisé. À noter que le prix sera moindre pour l’adoption de chiens ou chats âgés ou atteints de pathologies.
Plus d’infos sur le site Refuge Spa de Bayonne ou par téléphone au 05 59 55 25 90.

Soutenir le refuge  

Pour aider au fonctionnement du refuge SPA de Bayonne, il est possible de devenir bénévole - à condition d’être adhérent de l’association Animaux Assistance Europe -, de parrainer un animal. Pour soutenir financièrement le refuge, il est possible de répondre aux cagnottes solidaires, de réaliser un don (déductible d’impôt) ou un legs.

Le savez-vous ?

La Communauté Pays Basque est propriétaire du site et des bâtiments du refuge animalier et de la fourrière Txakurrak, chemin de Loustaounaou, entre Arroussets et le Séqué, à Bayonne.

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