Un regard partagé sur les trésors du quotidien

Installée à Bayonne, la réalisatrice Roxane Florin vient d’être primée au Festival latino de Biarritz. Une belle récompense pour cette jeune femme qui trouve l’inspiration dans les rencontres et la proximité.

Publié le 13-10-2021

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En 2018, Roxane Florin vivait au Mexique et se rendait régulièrement à la laverie de son quartier. Son film « ENTRE ELLAS » est né de l’envie de mettre à l’honneur ces femmes qui se retrouvaient là pour faire leur lessive, mais surtout pour discuter, échanger et s’entraider. « Je suis très émue de l'accueil qu'a reçu le film. Cela me remplit d’espérance car je suis animée par ce désir de saisir la grâce dans un quotidien qui nous coupe de plus en plus de notre sensibilité. Les choses les plus banales nous parlent, tout comme cette laverie a des choses à nous apprendre. Je ne pouvais pas laisser disparaître la présence magnifique de ces femmes. » Habituée du Festival latino qu’elle fréquentait comme spectatrice, Roxane ne s’attendait pas à recevoir le prix du meilleur court métrage. Pour une première participation en tant que réalisatrice, c’est une belle reconnaissance de son travail !

L’inspiration au coin de la rue

Un voisin qui plante dans son quartier pour créer un jardin nourricier, une amie qui a choisi de changer de vie pour pratiquer l’agro-écologie au Sénégal… Caméra en main, Roxane suit son intuition et ses proches pour transformer les rencontres en sujets de films. « Dans mon approche documentaire, je pars d’une situation qui me touche, souvent dans mon entourage, pour partager cette émotion avec d’autres et créer du lien. »

L’un de ses prochains projets est déjà sur les rails. La réalisatrice veut explorer la relation entre le monde végétal et les agriculteurs du Pays basque et d’ailleurs. Très sensible à l'environnement, Roxane apprécie de vivre à Bayonne, « entre mer et montagne, à deux pas de l’Espagne, dans un cadre incroyable. Je me sens chanceuse de cette proximité avec la nature, mais aussi avec les habitants de mon quartier. Les gens se connaissent, se parlent, se rendent service. C’est un état d’esprit qui est précieux et qui me tient particulièrement à cœur. »