Vos questions sur la sècheresse au Pays Basque

Le Pays Basque est passé au niveau "crise" pour la sécheresse en cette fin de mois d’août. Malgré les récentes pluies, le niveau de la ressource en eau reste faible alors que les besoins de consommation sont importants. Les mesures de restriction ont ainsi été renforcées pour les 95 communes du Pays Basque concernées.

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Orrialde honetan

Retrouvez ici les questions les plus fréquentes sur la situation de sècheresse au Pays Basque et sur les actions menées par la Communauté Pays Basque en matière de distribution d’eau potable.

Foire aux questions
  • Quelle est la situation actuelle au Pays Basque ?

    Il existe trois niveaux d’alerte prévus par le Préfet des Pyrénées-Atlantiques : le seuil de vigilance, l’alerte et la crise.
    Des restrictions sont imposées dès le deuxième palier. Suite aux constats faits par la Communauté Pays basque, responsable de la production et distribution de l’eau potable sur le territoire, la préfecture des Pyrénées Atlantiques a placé le Pays Basque en niveau vigilance pour une vingtaine de communes dès la fin juillet, étendu à 95 communes début août puis ces communes sont passées en « crise » fin août, niveau le plus élevé.

     

  • Quelles sont les mesures de restriction en vigueur ?

    Voici le détail des restrictions des usages non essentiels de l’eau potable de niveau « crise » :

    Arrosage

    • Jardins potagers: de 8h à 20h
    • Pelouses, jardins, espaces verts, golfs particuliers: interdiction totale
    • Arrosage des terrains de sport et des greens de golf: limité à 2 fois par semaine entre 22h et 6h

    Lavage et nettoyage

    • Lavage des véhicules par les professionnels: interdiction totale
    • Lavage des véhicules par les particuliers: interdiction totale sauf dans les centres spécialisés
    • Nettoyage façades et trottoirs : interdiction totale sauf motifs sanitaires

    Loisirs

    • Remplissage des piscines domestiques (ou privées) : interdiction totale
    • Alimentation des fontaines publiques ou privées: interdiction totale

    En parallèle, une campagne de sensibilisation est menée auprès des industriels aux règles de bon usage d’économie de l’eau.

  • Jusqu’à quand ces mesures sont-elles en vigueur ?

    Nous nous inscrivons dans le temps long vis-à-vis de cet état de sècheresse.

    Un comité de sècheresse se réunit toutes les deux semaines avec pour objectif de faire un point de situation et d’évaluer la nécessité de faire évoluer les mesures en place. Nous tablons sur des mesures de restriction jusqu’à l’automne.

  • Quelles sont les communes concernées au Pays Basque ?

    Les 95 communes concernées sont : Ahaxe-Alciette-Balcassan, Ahetze, Aincille, Ainhice-Mongelos, Ainhoa, Aldudes, Amorots-Succos, Anglet, Anhaux, Arbonne, Arcangues, Arhansus, Armendarits, Arnéguy, Ascain, Ascarat, Ayherre, Banca, Bardos, Bassussarry, La Bastide-Clairence, Bayonne, Béguios, Béhorléguy, Beyrie-sur-Joyeuse, Biarritz, Bidarray, Bidart, Biriatou, Bonloc, Boucau, Briscous, Bunus, Bussunarits-Sarasquette, Bustince-Iriberry, Cambo-les-Bains, Caro, Ciboure, Espelette, Estérençuby, Gamarthe, Guethary, Halsou, Hasparren, Helette, Hendaye, Hosta, Ibarrolle, Iholdy, Irissarry, Irouléguy, Ispoure, Isturits, Itxassou, Jatxou, Jaxu, Juxue, Lacarre, Lahonce, Lantabat, Larceveau-Arros-Cibits, Larressore, Lasse, Lecumberry, Louhossao, Macaye, Méharin, Mendionde, Mendive, Mouguerre, Orègue, Orsanco, Ossès, Ostabat-Asme, Saint-Esteben, Saint-Etienne-de-Baïgorry, Saint-Jean-de-Luz, Saint-Jean-le-Vieux, Saint-Jean-Pied-de-Port, Saint-Just-Ibarre, Saint-Martin-d'Arberoue, Saint-Martin-d'Arrossa, Saint-Michel, Saint-Pée-sur-Nivelle, Saint-Pierre-d’Irube, Sare, Souraïde, Suhescun, Uhart-Cize, Urcuit, Urepel, Urrugne, Urt, Ustaritz et Villefranque.

  • Quelle est la cause de cette sècheresse ?

    La première cause de cette sècheresse est un déficit de pluie l’hiver dernier et au printemps 2022.

    L’été, à la pluviométrie moins importante, s’ajoutent la croissance des végétaux, une évaporation plus importante et, concernant l’eau potable, des prélèvements plus importants : usages récréatifs, augmentation de la fréquentation touristique.

    En général, les cours d’eau arrivent à leur période d’étiage (débit minimal) courant septembre. Cette année, cela est intervenu plus tôt en raison de nombreux épisodes dus au dérèglement climatique : sécheresse avec des températures et des épisodes caniculaires importants et déficit pluviométrique.

  • D’où provient l’eau et comment est-elle acheminée dans les communes ?

    Au Pays Basque, la Communauté d’Agglomération distribue une eau qui est produite à 50% de source souterraine et 50% de prélèvements d’eau de surface.  

    Chaque village dispose de sa propre capacité de stockage permettant de distribuer l’eau potable aux habitants. Cette capacité de stockage est très variable selon les villages en fonction du captage (source, rivière, forage) et des possibilités de maillage entre différentes ressources (plusieurs sources d’alimentation ou un maillage avec un autre village par interconnexion).

  • Quelles solutions peuvent-être apportées en cas de pénurie ?

    Pour réapprovisionner les communes en cas de besoin, ce qui a déjà pu être le cas ponctuellement dans certains secteurs, soit le système dispose d’un secours permettant de passer d’une ressource à une autre par le biais de tuyaux prévus à cet effet (on appelle cela les interconnexions), soit, quand cela n’existe pas, l’approvisionnement se fait par citernes.

    Les difficultés rencontrées aujourd’hui le sont sur le peu de communes n’étant pas encore interconnectées, une nécessité qui se veut désormais prégnante au regard du dérèglement climatique.

  • La situation s’améliore-t-elle depuis la mise en place des mesures restrictives ?

    Suite aux arrêtés de restriction d’usage ayant permis de se concentrer sur les usages essentiels et la baisse de la fréquentation touristique, on observe une baisse des consommations depuis le 15 août, consommations qui se sont désormais stabilisées, avec toutefois une incidence notable lorsque les températures augmentent. Les prochaines semaines et la rentrée des établissements scolaires en particulier permettront d’identifier la baisse réelle de consommation.

     

  • Quels sont les gestes simples pour éviter le gaspillage d’eau ?

    Outre les restrictions des usages non essentiels de l’eau potable en vigueur avec le niveau « crise », il est possible de mettre en place quelques gestes simples au quotidien afin de préserver la ressource en eau :

    • Chasser les fuites d’eau : un robinet qui goutte fait perdre 35 000 litres d’eau par an, une fuite de chasse d’eau fait perdre 220 000 litres d’eau par an.
    • Prendre une douche en 4 minutes et oublier le bain (économie de 130 litres d’eau à chaque douche)
    • Poser un régulateur sur ses robinets et un mécanisme WC à double commande (économie de 35 000 litres d’eau par an)
    • D’une manière plus générale, penser aux stop-douches, mitigeurs thermostatiques, chasses d’eau économiques, systèmes de récupération d’eau de pluie, etc.
  • Si les phénomènes climatiques se répètent dans les années avenir, y-a-t-il lieu de s’inquiéter des approvisionnements ? Des aménagements sont-ils prévus pour éviter d’éventuelles pénuries ?

    Les phénomènes climatiques actuels sont malheureusement voués à se répéter à l’avenir. La Communauté Pays Basque a lancé en 2020 une large étude sur la ressource en eau à l’échelle Pays Basque et dont une des principales clés d’entrée porte sur les effets du dérèglement climatique. Les résultats seront connus pour 2023 et un plan d’actions en découlera. Mais des pistes de travaux d’urgence sont d’ores et déjà imaginées portant notamment sur les interconnexions entres villages.  

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