Le projet de territoire

Le Plan de Mobilité Pays-Basque Adour, approuvé le 3 mars 2022, a pour ambition de réduire d’un tiers le recours à la voiture individuelle d’ici à 2030. Il privilégie pour cela le développement des transports en commun, du vélo, de la marche et de l’usage partagé de la voiture. Ce plan se décline concrètement en 114 mesures qui concernent tous les territoires et tous les modes de déplacement. Sa portée est d’autant plus forte qu’il s’articule avec le Programme Local de l’Habitat (PLH), le Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET) du Pays Basque et qu’il s’imposera aux documents locaux d’urbanisme (PLUi). Particulièrement ciblé, le développement du vélo passe par l’aménagement d’itinéraires sécurisés (doublement du réseau), la création de vélo-stations et l'ouverture de nouveaux services (gardiennage sur les plages, système de location en libre service sur le littoral, etc.). La promotion du train, avec en ligne de mire la création d'un RER basque entre San Sebastian et Dax, mais aussi la promotion du covoiturage participent aussi de cet dynamique.

Au Pays Basque, près de 8 déplacements sut 10 sont réalisés en voiture. Pour développer le recours aux transports en commun, l'offre a été entièrement repensée. La création d'un ticket unique TXIKTXAK sur tout le Pays Basque, le développement d'une application mobile, la simplification de l'achat des tickets par SMS ou sans contact dans les bus, la tarification réduite ou encore l'amélioration des services à bord visent à rendre le service plus attractif. Dans le même temps, le Syndicat des Mobilités Pays Basque Adour poursuit le développement des solutions de mobilités en adaptant les réponses aux besoins des populations (extension du Tram'bus, création d'un service de transport à la demande en Pays basque intérieur, nouveau système de vélo en libre-service, modernisation des abords des gares, promotion du train, etc.). La Communauté Pays Basque souhaiterait aussi pouvoir aménager des voiries d'intérêt communautaire pour accélérer le développement du réseau (voies en site propre pour les transports en commun, voirie des zones d’activités économiques, etc.).

Dès sa création au 1er janvier 2017, la Communauté d’agglomération a pris la mesure de ses responsabilités et de son poids sur le paysage euro-régional. Plus qu’une géographie, c’est toute une histoire, une identité, une langue et une culture en partage avec l’Hegoalde. La Communauté Pays Basque a pour ambition de donner corps à la coopération transfrontalière, en incarnant une collectivité européenne transfrontalière, reflet de ce bassin de vie où la frontière n’est plus qu’administrative. Parmi les priorités de son action, la Communauté Pays Basque s'engage pour faciliter la vie des habitants et des entreprises transfrontalières (mobilités, emploi, activité économique), développer des valeurs et des représentations communes pour forger une appartenance transfrontalière à travers la culture et la langue, relever ensemble les défis de la transition écologique et de la gestion de nos ressources et espaces partagés (montagne, littoral, bassins versants, eaux de baignade, énergies renouvelables, circuits courts, etc) et promouvoir l’excellence et le rayonnement territorial transfrontalier (tourisme, grands équipements, recherche et innovation).

Avec ses 150 km de frontières et son positionnement géographique au carrefour de l’Europe de l’Ouest, notre territoire a une longue expérience de la coopération transfrontalière. La création de la Communauté d’Agglomération Pays Basque marque un tournant dans les relations transfrontalières. Interlocuteur majeur des collectivités et de l’État dans ce domaine, les possibilités de coopération prennent ainsi une nouvelle dimension et doivent s’élargir de l’Arc Atlantique (de Nantes à Bilbao) vers le Piémont Pyrénéen (Toulouse) pour viser une échelle euro-régionale. Les grands défis environnementaux et sociétaux auxquels nous faisons face nous obligent à construire ensemble les réponses adaptées. Le transfrontalier doit s’exprimer dans toutes les composantes de ses politiques publiques, non pas seulement comme une exigence européenne, mais bien comme un atout pour le rayonnement de ce territoire et la construction d’une vision partagée des trajectoires de développement.