Nouveau succès pour la 2ème édition des Rencontres transfrontalières

Pour leur 2ème édition, les Rencontres transfrontalières ont une nouvelle fois fait salle comble. Ils étaient plus de 400 participants, personnalités, experts, politiques et grands témoins du Nord et du Sud, réunis ce mercredi 21 février à Bayonne pour l’un des grands rendez-vous institutionnels du Pays Basque. « Un moment privilégié pour débattre de nos actions publiques » et « s’inspirer les uns des autres », comme l’a rappelé Jean-René Etchegaray, Président de la Communauté Pays Basque, dans son discours inaugural.

Le programme, cette année, questionnait le rôle des villes et des territoires face aux grands enjeux européens et transfrontaliers ou, comme l’a formulé Joseba Erremundeguy, Conseiller Délégué aux Coopérations transfrontalières, européennes et internationales de la Communauté Pays Basque « comment réinventer nos villes pour offrir à la jeunesse des espaces habitables et désirables où elle pourra s’émanciper ».

Un plaidoyer pour plus d’autonomie des territoires

La matinée s’est ouverte par une table-ronde sur l’articulation de l’action des territoires avec les politiques européennes comme la lutte contre le réchauffement climatique, la gestion des crises migratoires ou encore le maintien du lien social et du vivre ensemble. Si les grands élus reconnaissent unanimement le rôle d'accélérateur de la transformation que permettent les fonds européens, ils ont appelé l'Europe à donner davantage d’autonomie aux acteurs locaux pour expérimenter et innover. Une dynamique qui passe aussi par la co-construction d'une politique transfrontalière commune entre Iparalde et Hegoalde et qui place le citoyen au coeur des débats.

L’étalement urbain en question

L'après-midi, un parterre d’élus locaux très éclectique s’est penché sur le rôle des villes dans l’aménagement des territoires. Sur ce sujet, Pays Basque Sud et Nord ont suivi des trajectoires radicalement opposées. Lorsque le  premier se développait à la verticale dans une logique de densification, le second privilégiait l'étalement urbain et la maison individuelle. Avec la mise en oeuvre, en France, du zéro artificialisation nette qui contraint les communes à ne plus artificaliser de nouveaux sols, les élus de la Communauté Pays Basque ont pu trouver chez leurs voisins d'Hegoalde des inspirations à suivre. « La nouvelle ville basque doit s’inspirer du meilleur de chacun. Concilier la nécessité de densification tout en gardant en ligne de mire les besoins des habitants », a souhaité Jean-René Etchegaray.

Les musées, acteurs d’une culture commune

La journée s'est achevée sur une discussion autour de l’identité culturelle basque et la place des musées dans la construction d’un imaginaire commun. Pour les intervenants, les musées basques doivent être le reflet de l’évolution de la société basque, citant comme modèle à suivre la création du nouveau musée de la Machine-Outil à Elgoibar. Ils ont aussi plaidé pour plus de collaborations sur la circulation des œuvres, la coproduction d’expositions ou encore la construction d’une offre transfrontalière afin de rendre le patrimoine basque plus visible localement mais aussi à l'international. Une invitation au dialogue qu'a manifiquement racontée le chorégraphe Jon Maya avec un spectacle sensible et émouvant en clotûre de cette journée.