Violences conjugales : ne pas baisser la garde

Avec le reconfinement, l’ensemble des acteurs est mobilisé pour accompagner les victimes de violences, par téléphone et en vis-à-vis.

Publié le 04-11-2020

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Le premier confinement a eu des conséquences désastreuses sur les victimes de violences conjugales et familiales, au Pays Basque compris. Dès lors, et même si les victimes ont plus de possibilités de sortir chez elles qu’au mois de mars, le reconfinement fait redouter une seconde vague de violences. Les acteurs sont plus que jamais mobilisés pour enrayer le phénomène.

Andrée Diarte est chargée de mission à Atherbea sur la question des violences conjugales, structure qui coordonne localement l’ensemble des acteurs sur la question. Elle précise : « Contrairement au premier confinement, nous sommes disponibles par téléphone mais également sur place. Si vous êtes victimes de violences, qu’elles soient physiques, psychologiques, sexuelles ou si vous êtes témoin de violences dans votre entourage, il faut absolument appeler. On peut également agir en tant que témoin », insiste-t-elle.

Ne pas repousser à plus tard

En moyenne il faut 7 allers-retours avant de quitter un conjoint violent. « Un départ se prépare, c’est un long processus. Il ne faut pas hésiter avant d’amorcer les choses. Surtout, ne pas repousser à plus tard. »

Les femmes victimes de violences n’ont pas besoin d’attestation pour sortir et fuir le conjoint violent, a également déclaré Elisabeth Moreno, Ministre chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes.

Violences conjugales : les chiffres

Chaque année en France, 210 000 femmes sont victimes de violences conjugales

Entre le 16 mars et le 11 mai, les appels au numéro d’urgence 3919 ont très fortement augmenté (44 235 appels reçus). Le 114, qui permet un signalement par SMS, a traité 140 dossiers par jour au plus fort, avec parfois renvoi vers les forces de l’ordre, qui ont réalisé cinq interventions de plus à domicile par jour et par département (22 020 au total) pour répondre à des situations de détresse. Les interventions à domicile dans la sphère familiale ont augmenté de 42% pendant la période de confinement. Les tchats de la "Plateforme Arrêtons Les Violences" ont été multipliés par quatre.

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