Sur le terrain, à la rencontre des industriels du Pays Basque
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Publié le 22-04-2024
« Quand j’ai débuté mon projet entrepreneurial, j’ai d’abord été accompagné par la CCI Bayonne Pays Basque, qui m’a orienté vers la pépinière d’entreprises Habia d’Itxassou, ancrée à l’intérieur et orientée vers le monde agricole, indique Paul Wetterwald. Au vu de la spécificité de mon activité, cela faisait sens de s’installer ici. Ce que j’ai fait en 2023, année de la création de ma marque Wetterbiotech. »
La startup innove dans les biotechnologies de fermentation pour accompagner la transition énergétique des maraîchers, arboriculteurs, viticulteurs et éleveurs du Pays Basque, et plus largement du sud-ouest.
Cet ingénieur et biologiste en agriculture et agroalimentaire compte une expérience de dix ans au sein de l’industrie brassicole, notamment la Brasserie des Pyrénées à Bayonne. Il y développe alors un procédé de valorisation des effluents de ces produits brassicoles susceptibles de s’adapter à d’autres effluents agroalimentaires, cidricoles, vinicoles.
Aider les entreprises agroalimentaires à valoriser leurs déchets
« J’ai vite pris conscience de la nécessité d’adopter une agriculture plus respectueuse de la planète et d’accompagner les industriels dans leur transition écologique. » Il accélère alors sa reconversion vers des solutions écologiques pour l’agriculture, « bonnes pour les agriculteurs, leurs champs et leurs animaux. » « Curieux d’innovation, habité par l’envie d’entreprendre », il dit aussi « avoir une sainte horreur du gaspillage ». Ainsi, il a souhaité « optimiser les process afin d’aider les entreprises agroalimentaires à valoriser leurs bio-déchets et effluents en solutions biosourcées renouvelables afin de stimuler et protéger des maladies les plantations et les troupeaux ».
Wetterbiotech a ainsi inventé un monde où les déchets, effluents des brasseries, fromageries, etc., deviennent une matière première valorisée en biosolutions pour l’agriculture. « Il s’agit de collecter ces déchets à la source, de les transformer par ce procédé - breveté au 1er semestre 2023 - en solution pour l’agriculture, pour la santé animale et végétale. » À noter que parmi les premiers fournisseurs de cette biomasse figure la Brasserie des Pyrénées à Bayonne, qui avec ses effluents a permis à l’ingénieur d’asseoir ses prototypes.
La pépinière Habia, l’accélérateur
Depuis la pépinière Habia, la société a développé huit biosolutions (validées par les laboratoires de recherche de l’UPPA, l’INRAE et l’Institut français de la vigne), permettant de substituer le cuivre, le soufre et stopper l’utilisation des pesticides et des phytosanitaires, pour, au final, une alimentation plus saine. « Concrètement, à partir de bidons de 10 ou 20 litres, notre procédé nous permet par exemple de faire de la prophylaxie et de diminuer la mortalité au moment des agnelages en novembre-décembre. Nous pouvons ainsi réduire ainsi de 40% la mortalité dans les élevages où nous avons développé ce protocole. Proposer cette solution en économie circulaire permet d’apporter des solutions bon marché. De la même manière, nous apportons des solutions de conservation biologiques pour l’enrubanage et l’ensilage. »
Depuis la fin de l’été 2023, les contacts sont noués avec des coopératives agricoles, telles Mendikoa, Bazkaona, Axuria, Kaozo en Soule.
En ce début d’année 2024, où la société évolue au sein d’un espace de 75m² bientôt transformé en laboratoire, Paul Wetterwald envisage de transformer son atelier en laboratoire afin « d’installer davantage de matériel de transformation et d’augmenter son rythme de production ».
Après sa participation au salon de l’agriculture fin février, l’ingénieur entend par ailleurs « donner un coup d’accélérateur à la commercialisation de ses produits, au référencement des coopératives, des producteurs, comme c’est déjà le cas avec Loreki... » « Nous sommes en étape pilote industrielle jusqu’en 2027, confie Paul Wetterwald. Nous devons augmenter notre volume de production pour ensuite avoir notre propre site et quitter un jour la pépinière. » Autre objectif pour y parvenir : embaucher dès cet été un doctorant de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, un technicien.
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