D’un quatuor confiné

La famille mélomane Dollani-Sata propose un rendez-vous musical, frais et original, depuis leur salon, à Hendaye. Une heureuse initiative…

Publié le 10-04-2020

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Dans la famille Dollani-Sata, je demande le père : Genti Dollani est professeur de clarinette et de saxophone à l’école de musique Amikuze (1) de la Communauté Pays Basque, il intervient dans des ensembles de musique de chambre. La mère, Mariena Sata, violoniste de renommée internationale, est premier violon à l’Orchestre Symphonique de Bilbao, et intervient parfois à l’Orchestre Symphonique du Pays Basque à Bayonne. Comme une évidence, leurs filles, Mia, 12 ans, et Emy, 9 ans, ont suivi la voie musicale. Elles apprennent le violon aux côtés de Marina Beheretche, au sein du conservatoire Maurice Ravel. En plein confinement, la famille mélomane a donné vie à « Coronabisousse », un rendez-vous musical, frais et décalé, proposé sur leur page Facebook et leur chaîne Youtube.

Chaque soir, vers 19 heures, un nouveau morceau du quatuor y est posté. « Le premier jour du confinement, je me suis demandé comment occuper les journées, et offrir une alternative culturelle aux enfants, déjà très concentrés sur leurs devoirs. La musique s’est imposée. » Chaque jour, du lundi au vendredi, le quatuor familial répète un morceau, adapté et arrangé par les soins de Genti, puis enregistré en vidéo dans le salon de leur domicile hendayais. « Cela requiert de la discipline, parfois, nous avons travaillé plus de quatre heures avant de présenter le morceau. » Le choix des œuvres se décide en concertation chaque samedi. Selon les envies de chacun. Le répertoire proposé est large, de Beethoven à Offenbach..., pour le classique, à Stromae pour le moderne, sans oublier des morceaux de musique traditionnelle albanaise, dont sont originaires Genti et Mariena, et de la musique traditionnelle basque, « à venir ces prochains jours ». Aux instruments se mêle parfois le chant de Mariena Sata. Si on l'interroge sur l'interprétation qui lui paraît la plus aboutie, Genti hésite. Puis sourit au téléphone. « L’hymne à la joie » de Beethoven.

Pour ce professeur de l’école de musique publique d’Amikuze, cette initiative est une manière de faire le lien entre service public et la sphère privée. « Cet exercice musical que je propose à mes enfants, je le fais avec mes élèves dans l’année. Nous allons bientôt nous engager dans un conte musical sur lequel je travaille. » Une autre aventure musicale, à narrer après le confinement…

A retrouver sur Youtube : www.youtube.com/playlist?list=PLl_yAwCaE168gJ4akygOSgv2vYYcp7FNL

(1) Le savez-vous ? L’école de musique Amikuze de Saint-Palais est gérée en direct par la Communauté Pays Basque. Elle propose un enseignement musical et instrumental aux enfants à partir de 5 ans et aux adultes. + d’infos sur l’école.

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