Les risques littoraux (érosion, submersion)

Le littoral basque s’étend sur près de 40 kilomètres, dont 35 sont constitués de falaises rocheuses de 10 à 70 mètres de hauteur. Des plages de baie et des estuaires marquent également le paysage. Le recul du trait de côte est significatif. Les mouvements de terrains aléatoires font reculer la falaise par à-coups sur plusieurs dizaines de mètres. En parallèle, les assauts répétés de la mer rappellent régulièrement la vulnérabilité du territoire face au risque de submersion.

La notion de « risque » résulte du croisement de deux paramètres. 

• L'aléa : il peut s'agir d'un événement d’origine naturelle ou humaine, potentiellement dangereux, et pouvant entraîner des dommages (tempête, canicule, forte pluie, séisme, éboulements, etc.) ;
• Les enjeux, c'est-à-dire tous les éléments possiblement exposées au risque (vies humaines, espèces animales, habitations, monuments historiques,  activités économiques, routes, réseaux de communication, des paysages, etc).

La concentration des enjeux présents en bord de mer et l’intensité des aléas rend le littoral basque plus ou moins vulnérable.

Le Pays Basque dénombre plus de 500 habitats collectifs et individuels ainsi qu'une quarantaine de commerces directement menacés par l’érosion d’ici 2043, si les modes de gestion actuels ne sont pas redéfinis.

Cette carte Geobasque vous permet de visualiser les prévisions du recul du trait de côte à horizon 2043, calculées selon deux scénarios : avec maintien des ouvrages de protection (ligne rouge) et sans maintien (ligne bleue). Ces projections ont été établies par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) en 2013 et ne peuvent être exploitées au-delà de l’échelle 1/5000.

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Que faire pour se protéger des risques d'érosion et de submersion ?

La Stratégie de gestion des risques littoraux

Face à ces risques, la Communauté d'Agglomération Pays Basque et les 8 communes littorales ont mis en place, depuis 2017, un programme d’actions volontariste visant à s’adapter aux aléas d’érosion côtière et de submersion marine grâce à un outil commun : la « Stratégie locale de gestion des risques littoraux ». Cette stratégie vise à :

• Préserver les secteurs naturels du territoire et leurs évolutions propres ;
• Privilégier les actions douces sur les secteurs semi-naturels ou peu urbanisés (rechargements en sable, revégétalisation, etc.) ;
• Protéger les zones urbaines les plus denses en assurant la sécurité des biens et des personnes ;
• Maîtriser l’étalement urbain dans les zones à risques.

Suite à différents diagnostics, la Stratégie locale de gestion des risques littoraux a défini 10 secteurs. Sur chacun de ces secteurs, des choix de gestion ont été formalisés pour s’adapter au recul du trait de côte. Ces choix définissent le niveau d'intervention des pouvoirs publics. Ils peuvent être de 4 types :

• La lutte active : elle s’apparente à des interventions humaines directes visant à fixer les évolutions du trait de côte pour maintenir les enjeux littoraux en place. Ces dernières peuvent prendre la forme d'interventions souples (pour réensabler les plages, par exemple) ou d'interventions dures (en implantant des digues ou des épis rocheux) ;
• L’évolution naturelle surveillée : Il s’agit de laisser le milieu évoluer naturellement, sans aucune intervention humaine de gestion autre que la surveillance ;
• L'accompagnement des processus naturels : il s’agit de limiter les interventions humaines sans les empêcher totalement afin d’accompagner les processus d’érosion. On peut, par exemple, sur un environnement sableux, installer des barrières de bois (ganivelles) ou végétaliser avec de nouvelles plantations afin de fixer le sable.
• Le repli : Ce mode de gestion (aussi appelé relocalisation) consiste en la suppression d’un enjeu sur la bande littorale soumise à l’aléa afin de le réimplanter sur un autre site du territoire.

Pour connaître les choix de gestion définis sur chacun des 10 secteurs, consultez la Stratégie de gestion des risques littoraux.

Les règles d'urbanisme dans les zones exposées au risque

Les 8 communes littorales identifient les zones concernées par le risque d'érosion ou de submersion à l’horizon 2043 dans leur PLU et intègrent des règles d’urbanisme spécifiques visant à limiter l’exposition des enjeux à cet aléa.

Les principes généraux sont rappelés dans le Porter à connaissance (PAC) et Dire de l’État, document opposable émis en 2019, fruit d’un travail collaboratif entre acteurs locaux et services de l’État.

Pour télécharger le PLU de votre commune, consultez notre rubrique « Les règles d'urbanisme sur votre commune ».

Les bons comportements

Les falaises du littoral basque sont fragiles et sujettes aux effondrements à tout moment. En appliquant les bons comportements, vous évitez de vous mettre en danger.

• Ne pas s’approcher des côtes et des ouvrages de défense pendant les tempêtes, notamment pour prendre des photos ;
• Ne pas circuler sur les routes fermées et respecter les chemins balisés ;
• Écouter régulièrement les informations délivrées par les autorités à l’approche d’une tempête ;
• Ne pas aller en mer (surf, bateau…) lorsque des alertes sont diffusées ;
• Ne pas poser sa serviette au pied de la falaise à cause des risques de chute de blocs.

Le rôle de Communauté Pays Basque et de ses partenaires

La Communauté Pays Basque, ainsi que l'ensemble des pouvoirs publics, mènent une politique active face aux risques littoraux. Nous vous expliquons ici les missions portées par chacun des acteurs.