Points de Vue 2025 : l’art urbain dialogue avec le musée Bonnat-Helleu
La 9ᵉ édition du festival de street art sera placée sous le signe de la réouverture du musée Bonnat-Helleu le 27 novembre. Huit artistes interviendront au cours de résidences à Ciboure et Hasparren du 1er au 14 octobre, et à Bayonne du 15 au 19 octobre.
Mise à jour : 25 septembre 2025
La Communauté Pays Basque et la Ville de Bayonne présentent la nouvelle édition du festival Points de Vue, rendez-vous incontournable de l’art urbain. Cette année, l’événement prend une dimension particulière : il accompagne la réouverture du musée Bonnat-Helleu le 27 novembre.
Une édition entre mémoire et transmission
Huit artistes nationaux et internationaux sont invités à intervenir dans l’espace public, avec des résidences à Ciboure et Hasparren du 1ᵉʳ au 14 octobre, puis un temps fort à Bayonne du 15 au 19 octobre. Le festival propose un dialogue entre les collections du musée Bonnat-Helleu et les œuvres des précédentes éditions, posant la question : l’art urbain, un musée à ciel ouvert ?

Le pochoiriste C215, déjà présent lors de la première édition en 2017, signera sept fresques dans le Petit Bayonne, inspirées des portraits de Léon Bonnat. D’autres artistes exploreront le lien entre passé, présent et futur :
Refreshink, qui mêle mosaïque antique et graffiti contemporain, Mioshe, qui dessine la relation entre l’humain, l’urbain et la nature et Nadège Dauvergne, qui travaille sur la place de la faune sauvage en ville, feront vivre les collections du musée Bonnat-Helleu dans l’espace public.
Penique Production qui transforme l’intérieur des bâtiments en espaces immersifs et éphémères avec ses installations monumentales, Monkeybird qui propose un monde surréaliste et merveilleux et Spidertag qui réinvente le street art en utilisant des néons flexibles vont quant à eux appréhender la disparition des œuvres dans des sites de « recherches-action ».
Ciboure : tisser la mémoire d’un paysage
À Ciboure, l’artiste Lian Murales investira le trinquet Ttiki, situé dans un secteur vulnérable aux inondations et aux submersions marines. Son projet, nourri de témoignages et d’archives locales, interrogera la mémoire des grandes crues, dont celle de 1958. Par sa démarche, Lian mettra en lumière les traces invisibles qui façonnent encore aujourd’hui le rapport des habitants à leur territoire.
Hasparren : le génie du lieu
À Hasparren, Mioshe travaillera à partir d’un témoin rare : la pierre d’Hasparren, stèle gallo-romaine attestant de la spécificité du peuple basque dès l’Antiquité. Installée prochainement place des Tilleuls, cette inscription sera mise en relation avec un autre pilier de la culture basque, la pelote, sur le mur à gauche d’Harana. Son intervention proposera une fresque contemporaine qui reliera passé et présent pour raconter la continuité historique et culturelle du Pays Basque.
Un festival participatif et vivant
En plus des réalisations artistiques, le public pourra rencontrer les artistes lors d’ateliers, de visites commentées et de temps festifs animés par la galerie Kaxu. Le festival s’affirme ainsi comme un espace d’échange et de réflexion : que garder, que transmettre, que laisser disparaître ?